mercredi 10 septembre 2008, par Christophe Martayan (Observatoire Royal de Belgique, GEPI-Observatoire de Paris)
Mardi 29 janvier 2008 à 11h00 , Lieu : (Salle de conférence du bât. 17)
Parmi les étoiles B, on distingue les étoiles Be caractérisées par des raies d’émission principalement de l’hydrogène. L’origine du phénomène Be est problématique : quelles sont les influences de la rotation, de la métallicité, et des pulsations sur l’apparition de ce phénomène ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons entrepris une étude statistique sur de grands échantillons d’étoiles de type B et Be dans les Grand et Petit Nuages de Magellan (galaxies connues comme sous-métalliques) et dans la Voie Lactée. Les observations ont été réalisées avec le spectrographe multi-objets VLT-FLAMES ( 800 étoiles observées) et l’imageur ESO/WFI en mode spectroscopique sans fente ( 8 millions de spectres). Nous présenterons les résultats obtenus sur les vitesses de rotation linéaires, angulaires et à la ZAMS ainsi que leurs répercutions sur l’évolution stellaire et l’apparition des étoiles Be. Par ailleurs, nos résultats indiquent que les étoiles de premières générations, très pauvres en métaux, devaient se comporter comme des étoiles Be et atteindre la vitesse de rupture. De plus, il semble également que les progéniteurs des sursauts gamma longs soient des rotateurs très rapides à la manière des étoiles Be. Nous confronterons également au cours de cet exposé nos résultats aux modèles théoriques, notamment sur la présence d’étoiles pulsantes en milieux de faible métallicité, sur les vitesses de rotation et sur l’évolution stellaire. Enfin, nous introduirons la mission spatiale GAIA et indiquerons ce qu’elle apportera à la connaissance des étoiles à émission et étoiles chaudes.