mercredi 26 janvier 2011, par Laurent Lamy (LESIA)
Mardi 8 février 2011 à 11h00 , Lieu : Salle de conférence du bât. 17
Durant les 4 dernières décennies, des observations à distance ont permis d’identifier des émissions radio intenses non-thermiques originaires des régions aurorales des planètes magnétisées du système solaire (la Terre et les planètes géantes). Cependant, seule la région source de l’émission radio aurorale terrestre (AKR pour Auroral Kilometric Radiation) a pu être étudiée in situ grâce à de nombreuses observations spatiales (ISIS 1, Viking, Fast, Freja). Ces mesures ont permis de caractériser en détail les conditions et le mécanisme d’émission de ce rayonnement radio, généré au dessus de l’atmosphère par résonance cyclotron avec des e- auroraux accélérés ( keV) circulant le long de lignes de champ magnétiques de haute latitude. Fin 2008, la mission Cassini traversait pour la première fois la région aurorale où le rayonnement kilométrique équivalent de Saturne (SKR pour Saturn Kilometric Radiation, découvert par Voyager en 1980) prend naissance. En tirant partie des observations in situ simultanées fournies par divers instruments à bord (radio, magnétomètre, particules), j’ai pu caractériser le plasma auroral et les propriétés de l’onde dans la région source, permettant de tester son mécanisme d’émission (supposé similaire à celui de l’AKR) et contraindre sa source d’énergie libre. Par ailleurs, les antennes radio détectant à la fois des émissions locales et distantes, j’ai pu décrire et quantifier l’évolution des propriétés de l’onde au cours de leur propagation dans un plasma magnétisé (polarisation, diagramme d’émission apparent).