mercredi 18 février 2009, par Jean-Marie Malherbe & Sylvain Cnudde
A la lumière de cette présentation succinte des phénomènes actifs solaires, on comprend que les objectifs du service d’observation soient multiples, à la fois fondamentaux et appliqués : le service contribue à la recherche en physique solaire par l’apport de données grand champ (soleil entier), à la prévision de l’activité et à la surveillance solaire dans le cadre de la météorologie spatiale. Ces missions lui imposent d’être opérationnel 365 jours par an. Malgré une météorologie peu favorable en région parisienne, on compte près de 280 jours observés annuellement au spectrohéliographe, les clichés se faisant très souvent entre deux nuages. La production du service est aujourd’hui totalement numérique et servie en temps réel depuis 1996 à la communauté internationale au travers de la base de données appelée BASS2000.
Des campagnes d’observation sol/espace spécifiques, sur programme scientifique sélectionné (les JOPs ou « Joint Observing Programs ») impliquent régulièrement des chercheurs de la communauté française sur les télescopes au sol tel THEMIS (Canaries), ou spatiaux tel SOHO, RHESSI, TRACE, ou encore SOLAR B/HINODE. Lors de telles campagnes, le service est en alerte et les observations sont intensifiées.
Chacun peut consulter la base de données, le grand public curieux du ciel, comme les astronomes amateurs et les professionnels. Même si nous ciblons principalement les chercheurs en physique du Soleil et les prévisionnistes de météorologie spatiale, tout citoyen intrigué par les phénomènes solaires est bienvenu sur cette base de données. Il existe du reste un site qui a été spécialement mis en place à son intention. Les adresses disponibles sont les suivantes :
– le site Web des observateurs solaires, orienté grand public : http://solaire.obspm.fr
– BASS2000, orienté professionnel : http://bass2000.obspm.fr
– un serveur FTP anonyme qui complète Bass 2000 : ftp://ftpbass2000.obspm.fr
– Le serveur du réseau mondial Halpha (dont nous faisons partie avec les USA, La Chine, l’Italie et l’Autriche) situé au Big Bear Solar Observatory (USA) : http://www.bbso.njit.edu/Research/Halpha/index.html