jeudi 13 juillet 2017
La mission spatiale PLATO - PLAnetary Transits and Oscillations of stars - a pour objectif la dĂ©couverte de planètes rocheuses autour d’étoiles proches, semblables Ă notre Soleil. SĂ©lectionnĂ©e par l’ESA en 2014, la mission a Ă©tĂ© adoptĂ©e lors d’une rĂ©union du ComitĂ© du Programme Scientifique de l’ESA qui s’est tenue le 20 juin dernier. Cette adoption clĂ´t la phase d’étude et donne le feu vert Ă la phase de rĂ©alisation de la mission.
Le satellite PLATO sera lancĂ© en 2026, et sera placĂ© Ă près de 1,5 millions de km de la Terre. Il surveillera des dizaines de milliers d’Ă©toiles brillantes, recherchant des variations de lumière de quelques dix millièmes, et pĂ©riodiques, signes du passage d’une planète devant le disque de leur Ă©toile. En effet, lorsque le phĂ©nomène se produit, la planète bloque temporairement une petite fraction de la lumière de son Ă©toile.
Cette méthode, dite méthode des transits, a été utilisée avec succès par d’autres télescopes spatiaux, CoRoT et Kepler. La différence est que PLATO vise, outre la détection autour d’étoiles proches, à mesurer les paramètres des planètes avec une précision jamais atteinte. C’est en effet la condition indispensable pour pouvoir déterminer la nature précise de la planète et en particulier s’il s’agit bien d’une planète rocheuse. La découverte de planètes de ce type dans la zone habitable d’étoiles similaires au Soleil c’est à dire à une distance de leur étoile où l’eau, si elle existe, peut être à l’état liquide, marquerait un jalon dans la quête de la recherche de la vie ailleurs que sur notre planète.
Pour atteindre un tel objectif, outre la mĂ©thode des transits, PLATO va utiliser une approche particulièrement originale. Il s’agira de combiner la mĂ©thode des transits Ă l’analyse des signaux sismiques de leur Ă©toile hĂ´te. La dĂ©tection de ces vibrations infimes permet de mesurer très prĂ©cisĂ©ment les masse, rayon et âge des Ă©toiles. Ces derniers sont indispensables pour dĂ©terminer la nature d’une planète. Ils aideront en plus Ă comprendre l’ensemble des systèmes exoplanĂ©taires, leur diversitĂ© mais aussi leur formation et leur Ă©volution passĂ©e et future. Enfin, parce que PLATO observera des Ă©toiles brillantes, les propriĂ©tĂ©s de ces planètes, notamment de leur atmosphère, pourront ĂŞtre explorĂ©es en dĂ©tails avec des tĂ©lescopes au sol afin d’y chercher d’éventuels indicateurs de la prĂ©sence la vie.
La France contribue, avec les laboratoires du CNRS, le CEA et le CNES, Ă l’électronique digitale des camĂ©ras rapides, les logiciels de vol des camĂ©ras "normales" et assurera les essais thermiques d’une partie des camĂ©ras et leur Ă©talonnage. Les Ă©quipes françaises – notamment au sein du LESIA, de l’IMCCE et du LUTH, laboratoires de l’Observatoire de Paris - joueront aussi un rĂ´le clĂ© dans diffĂ©rents aspects du segment sol scientifique en charge de fournir le catalogue des systèmes planĂ©taires. En particulier, l’implication du LESIA dans la prĂ©paration de la mission PLATO est multiple. Au niveau instrumental, le LESIA fournit le logiciel vol des calculateurs embarquĂ©s N-DPU et les moyens d’essai associĂ©s. Au sein du PLATO Data Center (PDC), l’équipe SEISM du LESIA a en charge l’étude et la spĂ©cification dĂ©taillĂ©e de l’ensemble des traitements bord et sol de la mission PLATO. Enfin, au sein du PLATO Science Management (PSM), l’équipe SEISM a Ă©galement la responsabilitĂ© de l’étude et des spĂ©cifications dĂ©taillĂ©es des procĂ©dures de caractĂ©risation des Ă©toiles hĂ´tes d’exoplanètes.
CommuniquĂ© par le consortium PLATO suivant l’information de l’ESA : "Gravitational wave mission selected, planet-hunting mission moves forward"