lundi 18 avril 2011
Titre de la thèse : "La rotation et son interaction avec les oscillations dans les étoiles"
La soutenance aura lieu le jeudi 28 avril 2011 à 14h30 dans la salle de conférence du château, à l’Observatoire de Meudon.
Directrice de thèse : Marie-Jo Goupil
Résumé de la thèse
La rotation stellaire joue un rôle essentiel dans l’évolution des étoiles, car elle induit des phénomènes de mélange des éléments chimiques et de redistribution du moment cinétique qui vont déterminer la structure de l’étoile. Le moyen observationnel le plus efficace pour sonder les intérieurs stellaires est l’astérosismologie. Dans le but de comprendre toute l’information que peut nous apporter l’astérosismologie, il faut alors se donner les moyens d’appréhender correctement l’effet de la rotation sur les oscillations stellaires. Une première étape de mon travail de thèse a consisté à déterminer jusqu’à quelle vitesse de rotation l’approche perturbative est valide pour déterminer les spectres d’oscillation avec une précision satisfaisante. Dans la limite où elle est valide, la méthode perturbative m’a permis de montrer comment on pouvait contraindre la rotation de surface à partir des observations sismiques.
Par ailleurs, dans le cas où elles ne sont pas valides, pour les rotateurs rapides, j’ai développé un outil non-perturbatif bi-dimensionnel de calcul des oscillations stellaires capable de prendre en compte à la fois la distorsion centrifuge et l’effet de la force de Coriolis de manière complète.
J’ai utilisé cet outil nouvellement développé afin de calculer les pulsations d’un modèle évolué d’étoile dont la déformation induite par la rotation est calculée a posteriori de manière auto-cohérente suivant la méthode développée par Roxburgh (2006). Ce type de modèle est chimiquement hétérogène et présente un coeur convectif entouré d’une enveloppe radiative, ce qui est particulièrement délicat à traiter étant donné les variations brusques des grandeurs de structures. Ceci m’a permis d’obtenir des modes d’oscillations alors jamais observés en rotation rapide : des modes mixtes (ayant de l’amplitude à la fois dans le coeur et dans l’enveloppe) de bas degré angulaire, qui représentent l’outil sismique de sondage de la rotation différentielle par excellence.