"Étude spectropolarimétrique des distributions du champ magnétique solaire au niveau de la photosphère et développement de nouvelles techniques multi-raie d’analyse des champs magnétiques stellaires"
Vendredi 31 octobre 2008 à 15h00, salle de conférence du bâtiment 9 (château)
Résumé
Il est bien connu que le champ magnétique, présent dans une grande diversité d’objets astrophysiques, joue un rôle fondamental dans plusieurs processus physiques. Mon travail de thèse concerne donc l’analyse de données spectropolarimétriques, et plus particulièrement la mesure des champs magnétiques solaires et stellaires.
Dans la première partie, je présente une étude détaillée du magnétisme solaire des régions calmes que j’ai réalisé en utilisant la raie de l’atome MnI à la longueur d’onde de 553 nm. L’émission de cette raie spectrale est due en partie à l’effet de structure hyperfine, modulée par l’intensité du champ magnétique. Tirant avantage de cet effet quantique, j’ai inversé un ensemble de profils de Stokes observés avec le télescope THEMIS. Les résultats des inversions des profils montrent que la distribution du champ magnétique dans les régions calmes est dominée par les champs de faibles intensités, dont la valeur la plus probable est inférieure à 100 Gauss.
Dans la deuxième partie de la thèse, je me suis intéressé aux techniques de détection et de détermination des champs magnétiques stellaires. Je présente ainsi une nouvelle méthode de détection et d’inversion des champs magnétiques basée sur une approche multi-raie. Cette technique, nommée PCA-ZDI, est particulièrement utile puisque contrairement à l’analyse de raies individuelles, elle permet de déterminer les paramètres du magnétisme stellaire en utilisant l’information contenue dans toutes les raies spectrales. Les bases de cette technique seront tout d’abord décrites en détail pour ensuite être appliquée aux données. Les premiers résultats obtenus montrent que la technique développée est un outil très robuste pour l’étude du magnétisme stellaire. Enfin, en utilisant un code d’inversion appliqué aux spectres synthétiques, j’ai pu montrer que tous les paramètres physiques impliqués dans le processus de formation de raies spectrales peuvent être correctement déterminés, et plus particulièrement le vecteur champ magnétique.