mardi 1er octobre 2024
La soutenance de thèse de Christian WILKINSON aura lieu le lundi 14 octobre 2024 à 14h00, dans la salle de conference du Château.
"Evolution thermique et structure des exoplanètes géantes gazeuses."
La thèse est dirigée par Anne-Marie LAGRANGE (LESIA), Stéphane MAZEVET (OCA), et Benjamin CHARNAY (LESIA).
La soutenance se fera en anglais et sera accessible en direct sur la chaîne Youtube du LESIA :
https://www.youtube.com/channel/UCzPLngWE_6JVuJ4szh8U-RQ.
Cette thèse se penche sur les complexités de la modélisation des exoplanètes géantes gazeuses, en mettant l’accent sur l’importance des modèles auto-cohérents atmosphère-intérieur. Ces modèles sont essentiels pour relier avec précision les paramètres observables tels que le rayon, la température et les caractéristiques spectrales aux propriétés physiques sous-jacentes et à l’évolution de ces planètes. L’étude examine spécifiquement la relation entre l’irradiation et le chauffage interne dans les Jupiters chauds, en particulier dans le contexte des rayons gonflés observés. Des techniques informatiques, telles que l’interpolation dans le cadre de Markov Chain Monte Carlo (MCMC), sont employées pour relier les observations aux paramètres du modèle, ce qui permet d’aborder efficacement les dégénérescences qui découlent des données d’observation limitées.
L’analyse incorpore des données spectrophotométriques provenant de divers instruments, démontrant la capacité à déduire les paramètres physiques des exoplanètes, y compris la masse, le rayon et l’âge. Ce travail met également en évidence les défis posés par le couplage des modèles atmosphériques et intérieurs, en particulier dans des conditions atmosphériques complexes. Il montre que l’inclusion de contraintes d’âge dans la modélisation permet de briser efficacement les dégénérescences, ce qui conduit à des estimations de masse plus précises.
Cette étude reconnaît la nécessité d’affiner en permanence ces modèles, notamment à la lumière des nouvelles données fournies par des missions telles que Juno. L’avenir de la recherche sur les exoplanètes, en particulier par imagerie directe, devrait se concentrer de plus en plus sur les sous-Neptunes, les progrès de la technologie des télescopes ouvrant la voie à une caractérisation plus détaillée de l’atmosphère et à une compréhension plus approfondie de la formation et de l’évolution des planètes.