vendredi 21 mai 2021
La soutenance d’habilitation à diriger des recherches (HDR) de Kévin BELKACEM aura lieu le vendredi 28 mai 2021 à 14h00, en visioconférence.
Elle sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube du LESIA :
« Astérosismologie des étoiles de faible masse et couplage oscillations/convection turbulente »
La physique stellaire a connu ces dernières années des évolutions importantes et rapides. Une part des avancées est à mettre sur le compte de la sismologie stellaire et l’avènement de l’astérosismologie spatiale, grâce aux missions CoRoT et Kepler, qui ont permis d’augmenter significativement le nombre d’étoiles observées avec des oscillations mais également la qualité de ces observations. De nouveaux champs se sont alors ouverts et des synergies méthodologiques et scientifiques ont émergées. L’arrivée prochaine de la mission spatiale PLATO permettra d’exploiter au mieux toutes ces opportunités et laisse donc entrevoir que l’astérosismologie restera un domaine dynamique pour de nombreuses années encore.
Dans ce contexte, les pulsateurs de type solaire sont certainement ceux qui ont apporté la plus riche moisson de résultats scientifiques. J’aborderai certains aspects, principalement théoriques, sur lesquels j’ai travaillé. En premier lieu, suite à la multiplication des détections des étoiles présentant des oscillations semblables à celles observées dans le Soleil, une nouvelle façon de faire de la sismologie a émergée, c’est la sismologie d’ensemble. Cela va de l’utilisation de lois d’échelle afin d’obtenir des estimations précises des paramètres stellaires à l’exploitation des modes mixtes permettant de sonder le cœur des étoiles évoluées en passant par la mise en évidence du ralentissement du cœur de ces étoiles. La recherche d’un processus physique capable d’expliquer ces observations et donc de redistribuer le moment cinétique est devenu un enjeu majeur. Le second aspect qui sera abordé est lié à la physique des oscillations et à son lien avec les propriétés de la convection turbulente dans les étoiles de faible masse. Cette intrication est le résultat d’un couplage fort dont plusieurs observables viennent témoigner, à savoir : l’amplitude, la largeur, ou encore les fréquences de modes d’oscillation. J’aborderai donc les travaux que j’ai effectué autour de ces observables avec le souci constant de tenter d’appréhender au mieux la physique sous-jacente et ainsi faire le lien avec les propriétés de la turbulence. Obtenir des contraintes fortes sur la turbulence dans des régimes stellaires est en effet un objectif de long terme de mon travail.