mardi 18 juin 2024
La soutenance d’habilitation Ă diriger des recherches de Boris Segret aura lieu le jeudi 4 juillet 2024 Ă 14h30 dans l’amphithéâtre Evry Schatzman (bât.18) sur le site de Meudon.
Elle sera diffusée en direct sur Youtube :
"Nanosatellites pour l’astrophysique"
Le « NewSpace » est formidable. Connu pour ses mĂ©ga-constellations de nanosatellites autour du globe, la surveillance en continu des incendies, le repĂ©rage de navires illĂ©gaux ou bientĂ´t l’échange de clĂ©s cryptĂ©es. C’est donc un foyer d’innovations avec de belles opportunitĂ©s de financement. Mais l’astrophysique, dont l’importance politique ne se dĂ©ment pas dans l’ère moderne, reste le parent pauvre de ce changement de paradigme, faute de dĂ©bouchĂ©s commerciaux immĂ©diats. Pourtant, je suis convaincu qu’il faut encore et toujours monter en compĂ©tences dans ce domaine pour que les dĂ©cisions de financement s’imposent naturellement. Ce mĂ©moire pour demander l’habilitation Ă diriger des recherches est donc un acte politiquement engagĂ©. J’y exposerai mon expĂ©rience industrielle et mon arrivĂ©e dans le spatial scientifique, qui coĂŻncide avec le lancement du premier nanosatellite français en 2012, se poursuit avec les premiers CubeSats interplanĂ©taires en 2018 et, dĂ©sormais, une première armada vers la Lune et l’astĂ©roĂŻde double Didymos. Il y a fort Ă parier que toutes les missions d’exploration offriront dĂ©sormais des opportunitĂ©s pour des nanosatellites, donc aussi des opportunitĂ©s de dĂ©veloppements technologiques rapides pour les Ă©quipes de recherche en astrophysique. Avec mes mentors Pierre Drossart et Jean-Pierre Lebreton dans les annĂ©es 2015, nous avons fait ce pari et choisi d’investir Ă long terme sur les nouvelles compĂ©tences requises pour des nanosatellites de qualitĂ© scientifique, car un « CubeSat » est loin d’être un satellite en kit : il fallait des mĂ©thodes, des outils et des Ă©quipements dĂ©diĂ©s, autrement dit un Ă©cosystème, devenu bientĂ´t pĂ´le d’expertise de l’Observatoire de Paris - PSL. Cet environnement m’a permis de co-encadrer 4 doctorants, 9 ingĂ©nieurs et 45 Ă©tudiants en stages de fin d’études de DUT ou de Master. J’y ai conçu un support d’ingĂ©nierie original, au profit de plus de 7 Ă©quipes de recherche sur leur projet de nanosatellite scientifique. J’y ai mis en place quelques partenariats avec l’industrie. L’intĂ©rĂŞt d’une HDR est donc, pour moi dĂ©sormais, de promouvoir les spĂ©cificitĂ©s des nanosatellites pour l’astrophysique, et ceci aux plus hauts niveaux acadĂ©miques, afin que les ingĂ©nieurs et docteurs ainsi formĂ©s produisent Ă leur tour du Savoir et des savoir-faire.