mardi 20 mai 2014
Après huit ans en orbite, la sonde Venus Express entre dans une nouvelle phase d’exploration de la planète soeur de la Terre : l’Agence Spatiale Européenne (ESA) entreprend du 15 mai au 15 juillet 2014 une phase délicate dite de "freinage atmosphérique" qui consiste à raser l’atmosphère pour en mesurer la densité.
L’orbite elliptique de Venus Express qui est actuellement une orbite polaire d’altitude entre 250 km (périastre) et 60000 km (apoastre) va être modifiée pour descendre au plus bas à environ 130 km d’altitude. Ces altitudes correspondent à des densités qui ont été sondées à distance par des insruments de la sonde (SPICAV, VIRTIS, Radioscience).
L’atmosphère supérieure des planètes est encore aujourd’hui mal connue, les effets de la variabilité, due par exemple au vent solaire, peuvent induire des différences de densité. Le sondage atmosphérique direct, en s’ajoutant à des observations antérieures à distance, permet une mesure indépendante et directe de la densité. Il s’agit aussi pour l’agence spatiale de mettre au point des manoeuvres de contrôle d’attitude d’un satellite qui peuvent être mises à profit pour de futures missions pour des corrections d’orbite, voire même d’insertion en orbite (aérocapture).
Après ces tests, les opérations de Venus Express pourront reprendre après le 15 juillet, pour une dernière phase d’observation de plusieurs mois.
Le LESIA est impliqué sur Venus Express sur l’instrument VIRTIS (contact : Pierre Drossart).