samedi 9 avril 2011
(mise à jour le 14 avril 2011)
Une collaboration internationale incluant des chercheurs du LESIA (Observatoire de Paris et CNRS) s’est intéressée à la rotation complexe du tourbillon qui affecte l’atmosphère de Vénus au pôle Sud. Ce mouvement a été mesuré avec précision, permettant de lever une partie du mystère qui entoure la circulation atmosphérique de la planète. Publiés jeudi 7 avril dans l’édition en ligne Science Express de la revue Science, ces travaux ont bénéficié du soutien du CNES et du CNRS.
Les images infrarouges, transmises par la sonde européenne Venus Express, montrent qu’une structure en forme de spirale ou de ’S’ inversé est présente en permanence au niveau des régions polaires australes de la planète. En outre, sa morphologie évolue de manière plus ou moins régulière, en moins de 24 heures. Ce phénomène météorologique est un élément important - mais encore mal compris - de la circulation générale autour l’astre. Des tourbillons (« vortex ») analogues existent sur toutes les planètes à atmosphère, y compris la Terre, au sein du Système solaire. Dans le cas de Vénus, le mouvement a pu être mesuré avec précision : le centre de rotation du tourbillon est décalé de 3 degrés par rapport au pôle Sud géographique. Il tourne en 5 à 10 jours terrestres autour de ce dernier.
Les observations ont été réalisées avec l’instrument VIRTIS (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer (mis en œuvre sous la responsabilité scientifique de Giuseppe Piccioni [Istituto Nazionale di Astrofisica Spaziale e Fisica Cosmica (IAS-INAF), Rome] et Pierre Drossart, chercheur au LESIA) à bord de la sonde Venus Express de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). En France, ces travaux ont bénéficié du soutien du CNES et du CNRS.
Images prises à 3,8 et 5 microns de longueur d’onde, au cours de quatre orbites successives de la sonde Venus Express. © ESA/Venus Express/VIRTIS.
Référence
« Venus’s Southern Polar Vortex Reveals Precessing Circulation », 7 avril 2011, Science Express. Le premier auteur de l’article, David Luz (aujourd’hui à l’Université de Lisbonne), a été auparavant chercheur postdoctoral au LESIA.
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Communiqué de presse de l’Observatoire de Paris