mardi 11 juin 2019
C’est avec une grande tristesse que nous apprenons la disparition de Régis Le Cocguen le 4 Juin 2019 à l’âge de 59 ans.
Régis était arrivé à l’Observatoire en 2001 en tant que technicien affecté aux observations solaires et plus récemment en charge de l’entretien et des observations à la Tour solaire de Meudon. Il a pris part à plusieurs projets techniques et a également participé à l’encadrement de plusieurs générations d’étudiants du Master dans le cadre des travaux pratiques effectués à la Tour. Astronome amateur chevronné, il était également très actif dans le domaine de la médiation scientifique.
Après avoir mené la première partie de sa carrière chez FRANCE TELECOM, Régis Le Cocguen est arrivé à l’Observatoire au début des années 2000. Il était technicien CNRS de classe exceptionnelle.
Il fut tout d’abord affecté aux observations systématiques solaires au Grand Sidérostat. Il est ensuite devenu responsable technique de la Tour solaire, où il collaborait avec les chercheurs. Il réglait des systèmes optiques nouveaux et menait des campagnes d’observations sol/espace (en coordination avec les satellites HINODE/JAXA puis IRIS/NASA) avec le spectrographe à Double Passage Soustractif Multicanal (spectro-imageur). Par la suite, il a mené des observations avec le nouveau "slicer" dont les performances sont accrues.
Il participait à la Tour à l’encadrement de travaux pratiques d’étudiants de Master 2, en spectro-polarimétrie, qui appréciaient sa pédagogie et son don pour la communication.
Il avait permis aux collègues de l’Institut d’Astrophysique Spatiale de tester un instrument (le PHI) qui partira vers le Soleil en février 2020 sur la sonde Solar Orbiter, de l’Agence Spatiale Européenne, contribuant ainsi au rayonnement du laboratoire. Le PHI est un Fabry Pérot polarimétrique qui mesure les champs magnétiques par effet Zeeman.
Plus récemment, Régis travaillait sur MétéoSpace, projet soutenu par divers organismes, dont la DGA, qui constituera en 2020 la première station d’observation solaire française totalement automatique sur le plateau de Calern (au dessus de Grasse). Il s’agit d’observer l’activité solaire à haute cadence temporelle. Ce projet était au cœur de ses compétences et il aurait bien aimé le voir aboutir.
Régis était passionné par l’astronomie et avait une grosse expérience de l’instrumentation amateur, ce qui lui permettait de prodiguer des avis toujours avisés et utiles sur les instruments d’observation du Soleil.
Régis était aussi un écrivain doué, il nous laisse un beau mémoire de Diplôme d’Université sur l’histoire des observations solaires meudonnaises, et bien d’autres documents.
Nous conserverons de lui le souvenir de son enthousiasme, de son dynamisme, de sa passion pour les observations, et du plaisir qu’il avait à transmettre ses connaissances aux scolaires ou au public.