Institut national de recherche scientifique français Univerité Pierre et Marie Curie Université Paris Diderot - Paris 7

Deux lauréates du prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science

jeudi 1er octobre 2020

Le prix "Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science" récompense chaque année 35 doctorantes et post-doctorantes en France, afin de soutenir leurs projets de recherche et leur donner de la visibilité.

Cette année, il est notamment attribué à Léa BONNEFOY, doctorante, et Lucie LEBOULLEUX, post-doctorante au LESIA.

Lucie LEBOULLEUX
Lucie LEBOULLEUX

©Fondation L’Oréal

Léa BONNEFOY
Léa BONNEFOY

©Fondation L’Oréal


Lucie LEBOULLEUX

Après des stages à l’observatoire du Mont Wilson (Californie) et au télescope Gemini Sud (Chili), Lucie LEBOULLEUX a soutenu une thèse entre l’ONERA, le Space Telescope Science Institute (Maryland) et le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille en 2018.

Depuis, elle a rejoint l’Observatoire de Paris-PSL où elle poursuit ses travaux de recherche qui consistent à développer des modèles analytiques permettant de concevoir les instruments dédiés à l’imagerie d’exoplanètes. Ces projets ambitieux sont destinés à équiper des télescopes européens de l’ESO (European Southern Observatory) comme le Very Large Telescope ou le futur Extremely Large Telescope de 38m de diamètre. Ce dernier pourrait permettre de faire des images d’exoplanètes aussi petites que la Terre.

En plus des aspects numériques, Lucie a travaillé en laboratoire sur un banc d’imagerie à haut contraste du Space Telescope Science Institute. Très impliquée en diffusion des sciences auprès du grand public, elle a aussi monté plusieurs partenariats avec des artistes ainsi qu’avec l’École de Design Nantes-Atlantique afin d’utiliser le support artistique comme vecteur de contenu scientifique.


Léa BONNEFOY

Venant de finir sa thèse au LESIA et au LATMOS, Léa BONNEFOY travaille sur la radiométrie micro-onde des lunes glacées de Saturne afin de mieux comprendre la structure et la composition de leurs sous-surfaces.

Léa s’est lancée dans la planétologie durant son Bachelor’s en physique à l’Université Cornell (USA). En parallèle de ses études, elle a combiné les données infrarouge et radar de la sonde Cassini afin de contraindre la composition des dunes de Titan.

Pour sa thèse au LESIA et au LATMOS, Léa a examiné les lunes sans atmosphère de Saturne, en particulier Dioné, Rhéa et Japet. Les données radar/radiométriques de la sonde Cassini montrent que les quelques mètres de la surface de ces lunes sont composées de glace d’eau très pure, poreuse et diffusante, semblable à de la neige. Sur Japet, les données Cassini ont été complétées lors de sa thèse par des observations inédites depuis deux grands radiotélescopes terrestres (IRAM et VLA). Le spectre micro-ondes de Japet ainsi construit permet de détecter des variations compositionnelles et structurelles avec la profondeur.

Pour son post-doctorat, Léa compte retourner sur Titan pour explorer les dunes du site d’atterrissage de la mission Dragonfly de la NASA. Par ailleurs, elle s’implique dans la diffusion des sciences, notamment en tant que bénévole de l’association SpaceBus France.